devoir/falloir

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Introduction

Il est parfois compliqué de faire la différence entre le verbe devoir et le verbe falloir. On emploie le premier dans le cas d’une obligation et le second dans le cas d’une nécessité. Leurs significations sont donc très proches. Mais ils appellent des structures grammaticales différentes.

Exemple

C’est le chaos dans le bureau de Jean.

« Il faut que je range tous ces dossiers avant l’arrivée de mes collègues ! », pense-t-il.

Tout d’abord, Jean doit classer les dossiers par ordre alphabétique. Il lui faudrait de l’aide. Heureusement, son ami Matthieu va passer pour lui donner un coup de main.

Devoir

Le verbe devoir exprime une obligation lorsqu’il est suivi d’un verbe à l’infinitif.

Exemple :
Carine doit se réveiller à 6h30 tous les matins pour aller travailler.

Lorsqu’il est conjugué au conditionnel, le verbe devoir exprime une supposition, une probabilité.

Exemple :
Ils devraient arriver d’une minute à l’autre.

Lorsqu’il est suivi d’un nom commun (et non d’un verbe à l’infinitif), le verbe devoir se construit de la façon suivante : devoir quelque chose à quelqu’un. Il signifie alors être redevable de quelque chose.

Exemple :
N’oublie pas que tu me dois vingt euros.

Falloir

Le verbe falloir exprime une nécessité. Son sens est plus fort et plus formel que celui du verbe devoir.

Le verbe falloir est impersonnel, ce qui veut dire qu’il ne peut être conjugué qu’à la troisième personne du singulier avec le pronom il. On peut le conjuguer à tous les temps (il faut, il a fallu, il faudra, il faudrait, etc.)

Il peut être suivi d’un verbe à l’infinitif ou bien d’une proposition subordonnée introduite par que dont le verbe principal est conjugué au subjonctif. Falloir peut aussi être suivi d’un nom commun, son sens est alors totalement différent.

  • falloir + verbe à l’infinitif

Étant donné que le verbe falloir est impersonnel, on l’utilise suivi de l’infinitif lorsqu’on parle d’une nécessité qui s’applique à un groupe dont l’on fait partie (équivalent du pronom nous). On ne peut pas employer cette tournure pour parler de soi au singulier ou d’autres personnes (je, tu, il/elle, vous, ils/elles).

Exemples :
Il faut rentrer avant le dîner.
(= Nous devons rentrer avant le dîner.)
Il fallait traverser le fleuve pour atteindre le village.
(= Nous devions traverser le fleuve pour atteindre le village.)
  • falloir que + verbe au subjonctif

Cette tournure nous permet de parler d’une nécessité qui peut s’appliquer à soi ou à d’autres personnes. Le verbe falloir reste un verbe impersonnel, mais le verbe de la proposition subordonnée peut être conjugué à toutes les personnes (toujours au subjonctif).

Exemples :
Il faut que tu sois rentré chez toi avant le dîner.
Il fallait que je traverse le fleuve pour atteindre le village.
  • falloir + nom commun

Lorsque falloir est suivi d’un nom commun, il se construit toujours avec le pronom personnel complément d’objet indirect (me, te, lui, nous, vous, leur). Il signifie alors avoir besoin de quelque chose.

Exemples :
Il me faut un stylo et un bout de papier.
(= J’ai besoin d’un stylo et d’un bout de papier.)
Il vous faudra beaucoup de courage pour réussir cette épreuve.
(= Vous aurez besoin de beaucoup de courage pour réussir cette épreuve.)