La phrase affirmative simple en français – L’ordre des mots

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Comment reconnaître une phrase affirmative simple ?

Une phrase affirmative permet, comme son nom l’indique, d’affirmer quelque chose. Elle est employée pour raconter un événement, donner une opinion, une information, une pensée, etc. à la forme positive, au contraire de la phrase négative.

La structure de la phrase affirmative simple est dans la plupart des cas la suivante : sujet – verbe – complément. Le sujet est toujours placé devant le verbe. Contrairement à d’autres langues, il n’est pas possible en français d’échanger la place du sujet et du complément (le français, en effet, n’est pas une langue à déclinaisons. Les déclinaisons permettent de faire porter aux mots une marque de leurs fonctions dans la phrase. En français, seule la place du mot - et non le mot lui-même - indique sa fonction).

Apprends les règles de construction de la phrase affirmative simple et l’ordre des mots en français grâce à nos explications gratuites, simples et claires accompagnées de nombreux exemples et teste tes nouvelles connaissances avec nos exercices.

Exemple

Le chien attrape la balle.

La place du sujet et la place du complément (COD) ne sont pas interchangeables. Si on les intervertissait, on comprendrait :

La balle attrape le chien.

Quelle est la structure de la phrase affirmative simple ?

La structure la plus commune pour les différentes propositions au mode affirmatif est sujet – verbe – complément. Si un complément d’objet direct (COD) et un complément d’objet indirect (COI) se trouvent dans la même phrase, le COD est souvent placé avant le COI.

Sujet Verbe COD COI
Sandrine a montré le chemin à ses amis

Si le COD est complété par une proposition subordonnée relative le COI est placé avant le COD.

Sujet Verbe COI COD Subordonnée
Elle a montré à ses amis le chemin qui mène à sa maison.

Dans quel ordre placer les pronoms ?

Lorsque le COD ou le COI est remplacé par un pronom, celui-ci se trouve juste avant le verbe.

Exemples :
Elle me l’a montré. (COD, COI)
Elle le leur a montré. (COD, COI)

Faut-il placer le COD avant le COI ou l’inverse ? Cela dépend du pronom employé. Le schéma suivant présente l’ordre dans lequel les pronoms doivent être employés :

COD/COI

Les compléments d’objet complètent toujours un verbe.

  • COD = complément d’objet direct

L’action passe directement sur l’objet sans l’intermédiaire d’une préposition. On le repère grâce aux questions qui/quoi (elle/il fait quoi) ?

  • COI = complément d’objet indirect

L’action passe indirectement sur l’objet par l’intermédiaire des prépositions à et de. On le repère grâce aux questions à qui/à quoi, de qui/de quoi (elle/il parle à qui/de qui).

Qu’est-ce que la mise en relief ?

Il est possible de mettre en relief un nom, un pronom ou un groupe nominal grâce à des structures particulières. Il y a trois grands pocédés de mise en relief :

C’est ou ce sont … qui / que / dont …

  • On emploie c’est ou ce sont … qui … lorsque l’élément mis en relief est sujet de la proposition relative introduite par qui.
    Exemple :
    Simon a mangé la dernière part de gâteau.
    C’est Simon qui a mangé la dernière part de gâteau.
  • On emploie c’est ou ce sont … que … lorsque l’élément mis en relief est complément d’objet direct dans la proposition relative introduite par que.
    Exemple :
    Simon avait fait ce gâteau.
    C’est le gâteau que Simon avait fait.
  • Enfin, on emploie c’est ou ce sont … dont … pour un complément du nom ou un verbe construit avec de.
    Exemple :
    Je t’ai parlé de ces amis.
    Ce sont les amis dont je t’ai parlé.

Lorsque la tournure c’est ou ce sont… qui / que / dont … est employé avec un pronom personnel sujet (je, tu, il, elle, on, nous, vous, ils, elles), celui-ci est remplacé par le pronom tonique (moi, toi, lui, elle, nous, vous, eux, elles) dans la mise en relief.

Exemple :
Je t’ai appelé hier soir. → C’est moi qui t’ai appelé hier soir.

Avec c’est ou ce sont … qui …, le verbe employé dans la deuxième partie de la phrase - la subordonnée relative introduite par qui - doit être accordé au sujet auquel se rapporte l’antécédent.

Exemple :
Tu m’as appelé hier soir ? → C’est toi qui m’as appelé hier soir ? (2e personne du singulier)

Ce qui / Ce que / Ce dont … c’est ou ce sont …

  • On emploie ce qui … lorsque l’élément mis en relief est sujet de la proposition relative.
    Exemple :
    Ces chaussures plaisent beaucoup à Julie.
    Ce qui plaît beaucoup à Julie, ce sont ces chaussures.
  • On emploie ce que … lorsque l’élément mis en relief est complément d’objet dans la proposition relative.
    Exemple :
    Julie aimerait acheter ces chaussures.
    Ce que Julie aimerait acheter, ce sont ces chaussures.
  • Ce dont … est employé pour un complément du nom ou un verbe construit avec de.
    Exemple :
    Julie rêve d’acheter ces chaussures.
    Ce dont Julie rêve, c’est d’acheter ces chaussures.

Répétition du sujet par un pronom tonique

Le pronom tonique est placé juste avant le sujet aux 1re et 2e personnes (moi, toi, nous, vous) et juste après le sujet à la 3e personne (lui, elle, eux, elles). Il est encadré par des virgules.

Exemples :
Françoise aime beaucoup nager.
→ Françoise, elle, aime beaucoup nager.
Je ne suis pas d’accord avec toi.
Moi, je ne suis pas d’accord avec toi.

Où placer les compléments circonstanciels ?

Il y a différents types de compléments circonstanciels : de lieu, de temps, de cause, d’opposition, de but.

Les compléments circonstanciels peuvent être placés au début, au milieu ou à la fin de la phrase.

Exemples :
Demain, Charles ira faire du vélo.
Charles ira demain faire du vélo.
Charles ira faire du vélo demain.

La place des compléments circonstanciels dépend du degré d’importance de ceux-ci. L’élément placé en fin de phrase est en règle générale celui dont on souligne l’importance.

Exemples :
Elle n’a pas pu aller au parc d’attraction à cause de sa jambe cassée.
À cause de sa jambe cassée, elle n’a pas pu aller au parc d’attraction.

Attention

La structure de la phrase peut être différente. Lorsqu’une phrase commence par aussi, à peine, peut-être, sans doute, le verbe est placé avant le sujet.

Exemple :
Sans doute ne pleuvra-t-il pas demain.