Le participe présent – La conjugaison française

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Qu’est-ce que le participe présent ?

Le participe présent est un mode impersonnel du verbe, c’est-à-dire qu’il ne permet pas de distinguer les personnes grammaticales (je, tu, il/elle/on, nous, vous, ils/elles). Le verbe ne peut donc pas être conjugué. Un verbe au participe présent se termine toujours par -ant. Le participe présent peut avoir la valeur d’un verbe, il est alors invariable et s’emploie surtout à l’écrit. Il peut aussi avoir la valeur d’un adjectif, on l’appelle alors adjectif verbal. Celui-ci s’accorde en genre et en nombre.

Tu trouveras dans cette leçon tout ce qu’il faut savoir pour former et employer correctement le participe présent et l’adjectif verbal et tu apprendras à ne plus les confondre.

Comment former le participe présent ?

Pour former le participe présent, on prend le radical du verbe à la 1re personne du pluriel au présent puis on remplace la terminaison -ons par -ant.

Exemples :
aimer – nous aimons – aimant
finir – nous finissons – finissant
dormir – nous dormons – dormant
vendre – nous vendons – vendant

Cas particuliers

Trois verbes ont une forme irrégulière au participe présent :

avoir – ayant
être – étant
savoir – sachant

Remarque sur la formation de l’adjectif verbal

Les adjectifs verbaux formés sur les verbes suivants ont une forme particulière, différente du participe présent :

Verbe Participe présent Adjectif verbal
convaincre convainquant convaincant
converger convergeant convergent
différer différant différent
diverger divergeant divergent
équivaloir équivalant équivalent
exceller excellant excellent
fatiguer fatiguant fatigant
influer influant influent
intriguer intriguant intrigant
naviguer naviguant navigant
négliger négligeant négligent
précéder précédant précédent
provoquer provoquant provocant
suffoquer suffoquant suffocant

Quand employer le participe présent ?

Le participe présent employé comme verbe est invariable et il peut avoir la valeur d’une subordonnée relative, d’une subordonnée circonstancielle, ou bien être au centre d’une proposition participiale. Certains participes présents ont une valeur d’adjectif, on parle dans ce cas d’adjectif verbal. Celui-ci s’accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte.

L’emploi du participe présent comme verbe est réservé à l’écrit, tandis que l’adjectif verbal est aussi employé à l’oral.

Le participe présent équivaut à une subordonnée relative

Le participe présent peut avoir la valeur d’une subordonnée relative. Dans ce cas, il se rapporte à un nom ou à un pronom mais il reste invariable. Il est suivi d’un ou de plusieurs complément(s). Il peut être mis à la forme négative. On trouve cet emploi du participe présent dans les articles de presse et les publications scientifiques.

Exemples :
Max, ayant le ballon devant lui, court vers l’autre bout du terrain.
= Max, qui a le ballon devant lui, court vers l’autre bout du terrain.
Les spectateurs criant dans les tribunes encouragent les joueurs.
= Les spectateurs qui crient dans les tribunes encouragent les joueurs.

Le participe présent équivaut à une subordonnée circonstancielle

Le participe présent peut avoir la valeur d’une subordonnée circonstancielle. Dans ce cas, il se rapporte à un nom ou à un pronom mais il reste invariable. Il est suivi d’un ou de plusieurs complément(s). Il peut être mis à la forme négative.

Le participe présent peut donc remplacer :

  • une subordonnée circonstancielle de temps (indication d’une donnée temporelle)
    Exemple :
    Apercevant une faille dans les défenses de l’adversaire, Max marque un but.
    = Au moment où il aperçoit une faille dans les défenses de l’adversaire, Max marque un but.
  • une subordonnée de cause (explication, indication de la raison de quelque chose)
    Exemple :
    Voulant marquer un but, Max s’est concentré sur le ballon.
    = Comme il voulait marquer un but, Max s’est concentré sur le ballon.
  • une subordonnée circonstancielle de conséquence (expression du résultat de quelque chose)
    Exemple :
    Max a marqué un but, assurant ainsi la victoire à son équipe.
    = Max a marqué un but, de sorte qu’il a assuré la victoire à son équipe.
  • une subordonnée de condition (indication des conditions nécessaires à la réalisation de quelque chose)
    Exemple :
    S’entraînant plus régulièrement, l’équipe adverse pourrait gagner le prochain match.
    = Si elle s’entraînait plus régulièrement, l’équipe adverse pourrait gagner le prochain match.

Les subordonnées participiales

Le participe présent est nécessaire à la construction de la subordonnée participiale. Dans ce type de proposition, le participe présent à son sujet propre, différent du sujet de la proposition principale. Le participe présent reste invariable et il est accompagné d’un ou de plusieurs complément(s). Il peut être mis à la forme négative. Les subordonnées participiales peuvent avoir une valeur temporelle (simultanéité, antériorité) ou bien exprimer une relation de cause à effet.

Exemple :
Le temps n’étant pas trop mauvais, Max a pu jouer au foot.
Sujet de la subordonnée participiale = le temps
Sujet de la proposition principale = Max

L’adjectif verbal

Le participe présent peut avoir la valeur d’un adjectif. On parle alors d’adjectif verbal. Celui-ci s’accorde en genre et en nombre avec le nom ou pronom auquel il se rapporte. Il ne peut pas être suivi d’un complément et il est impossible de le mettre à la forme négative avec ne … pas. L’adjectif verbal est aussi bien employé à l’oral qu’à l’écrit.

Attention ! Tous les verbes ont un participe présent mais seuls certains verbes ont un adjectif verbal qui leur correspond.

Exemples :
un match passionnant
une équipe surprenante

Participe présent et adjectif verbal ont un sens légèrement différent :

  • Le participe présent envisage le procès en cours de déroulement. Il marque le fait qu’une action est en train de se dérouler au moment où l’on parle et exprime en même temps la simultanéité de deux actions dans la phrase.
    Exemple :
    Le joueur, suprenant ses adversaires, s’empare de la balle.
  • L’adjectif verbal exprime un état ou une propriété.
    Exemple :
    C’est une équipe suprenante.